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IL PLEUT DES CORDES

Création 2018

Spectacle chorégraphique et musical pour 3 artistes : 1 danseur, 1 danseuse et une contrebassiste.

Conception/Argument/Chorégraphie : Aimé Kifoula

 

Dans cette création intitulée « Il pleut des cordes », je réunis des artistes aux parcours variés et ayant aussi leurs propres démarches. Ce qui nous permet de déconstruire nos schémas, les dépasser et nous propulser vers de nouvelles régions à défricher, vers de nouveaux terrains de jeux à explorer.

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Nous y explorons entre autre la version congolaise de la danse Polka Piquée.

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Dans les années 40, le Congo est français et on trouve dans la musique congolaise des instruments européens et ceux « revenus » de Cuba : Cuivres contrebasse, violons, congas...

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Des musiciens comme Antoine Moundanda souhaitent mélanger les instruments traditionnels à ceux venus d’ailleurs. La danse doit suivre la même évolution et l’arrivée au Congo du musicien antillais Jean Real va permettre cela.

 

Jean Real a une démarche qui essaie d’exploiter dans le cadre de sa culture caribéenne, la Polka qui se danse en Europe en l’introduisant dans la Gwoka. Sa démarche séduit les musiciens congolais qui y trouvent l’opportunité d’inventer une nouvelle façon de danser pour accompagner cette nouvelle musique qui se situe à la frontière entre le folklore –musique du village- et la musique urbaine.

La dénomination Polka Piquée est retenue mais au Congo on ne dansera pas comme les européens. Tout est donc à inventer.

 

La Polka Piquée congolaise se dansera dans les cabarets et mimera les gestes de la vie quotidienne urbaine et contribuera à la réappropriation par les congolais de la danse du nombril – Nkumba -devenu Rumba à Cuba et réintégrée au Congo dans les années 40 -50 sous l’appellation Rumba congolaise.

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« Il pleut des cordes » est pour nous une volonté de traduire une réalité souvent méprisée : si les cultures sont distinctes, il existe entre elles des ponts qui à leur tour traduisent qu’on est tous à la fois différents et semblables.

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Des cordes comme des frontières érigées, des barrières à briser.

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J’imagine un espace encombré où il faut « jouer des coudes » pour se faire une place.

Un espace rempli de pièges, des ficelles susceptibles de nous faire tomber.

Des cordes utilisées pour délimiter et revendiquer son espace privatif, s’enfermer, enfermer l’autre.

Des cordes et encore des cordes pour exprimer sa colère.

 

« La ficelle qui lie les membres d’une famille peut se détendre mais jamais ne se brise » dit une sagesse Kongo

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Aimé Kifoula - danse et direction artistique
Eva Konte - danse
Clémence Gaudin - contrebasse

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“Donner à entendre (et) donner à voir un spectacle qui aille au-delà du spectacle au sens habituel.

(...) Le sens de cette compagnie est aussi d’emmener le public un peu plus loin

dans la compréhension de cette culture africaine.”

Jean-Claude Lemenuel, ethnomusicologue

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Tarif : 1900 € + 0,35 € du km départ de Caen (14)

Durée : 50 min

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Besoins techniques à télécharger ici :

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